MANIFESTE

06/03/2023

Etudiant.e.s, professeur.e.s, membres de l'administration, personnel technique,

Nous nous positionnons en soutien aux écoles publiques d'architecture et de paysage souffrantes, notamment celle de Rouen, qui a vu sa rentrée retardée d'une semaine par manque de moyens humains et financiers. Nous nous mobilisons donc par solidarité et collectivement avec toutes les autres ENSA(P) de France.

Le discours de François Brouat vendredi après-midi lors de l'Assemblée Générale, qui sous-entend que notre école n'est pas touchée par le déficit budgétaire, que nous sommes « bien loti.e.s », ne doit pas remettre en question la légitimité de notre mouvement. Nous aussi, nous voyons les effectifs enseignants baisser, nous aussi, nos enseignant.e.s contractuel.le.s et nos doctorant.e.s sont mal payé.e.s, nous aussi, nos enseignant.e.s-chercheur.e.s sont mal considéré.e.s, nous aussi, notre personnel administratif est débordé. Nos écoles se dirigent peu à peu vers une privatisation à laquelle nous nous opposons en bloc.

Nous sommes une génération qui doute face à une société en crise sur le plan environnemental et social. La peur de la majorité d'entre nous est de ne servir à rien dans un monde qui s'effondre ou pire de contribuer à cet effondrement. Nous doutons de notre futur statut d'architecte qui est constamment remis en question : Serons-nous utiles à la société ? Nous voulons croire au fait que l'architecte joue encore un rôle dans la société et nous désirons que notre école nous donne les clefs pour prendre position dans lemonde.

Ainsi nous exigeons un enseignement à la hauteur de ces enjeux : des cours pluridisciplinaires, consacrés à l'écologie, à l'humain.e, au féminisme, nous présentant des architectures alternatives et subversives.

- Pourquoi un seul studio de réhabilitation est proposé par semestre alors que nous savons que l'architecture neuve n'a pas d'avenir ?

- Pourquoi ne nous parle-t-on jamais de femmes architectes ?

- Pourquoi des étudiants précaires doivent-ils payer l'intégralité de leur matériel ?

Ces questionnements sont légitimes, des débats sont nécessaires entre étudiant.e.s, avec les enseignant.e.s et l'administration, que nous invitons cette semaine à venir se mobiliser. Comme au niveau national, une révolte est en marche. Ne passons pas à côté et impliquons-nous véritablement dès maintenant.

CARTON PLEIN - Mobilisation étudiante
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